Le co-sleeping avec bébé : quelles précautions prendre ?Le co-sleeping avec bébé : quelles précautions prendre ?

Depuis quelques années, le « co-dodo » revient en force. C’est une pratique habituelle dans de nombreuses cultures, mais elle avait disparu depuis longtemps de nos sociétés occidentales. Une tendance au retour au naturel, à l’instinctif, au traditionnel, l’a fait revenir à la mode aux Etats-Unis puis en Europe. Quels en sont les bénéfices et les dangers pour le bébé ?

Une relation fusionnelle avec son enfant

La naissance d’un bébé est un immense bonheur, mais c’est aussi… la première séparation, la première coupure de cordon, qui sera suivie de bien d’autres au cours de la vie ! Dans les premières semaines de bébé, il est important que les parents et l’enfant se touchent, se sentent, se rassurent, apprennent à se connaître. L’instinct maternel protecteur est entièrement tourné vers la satisfaction des besoins physiques et affectifs du bébé. Cette période essentielle contribue à créer un lien très fort entre l’enfant et ses parents. D’où une envie, souvent, de garder jour et nuit le bébé près de soi, et pourquoi pas… dans son lit. Cette proximité permet une surveillance de tous les instants. Elle prolonge en douceur le temps fusionnel de la grossese. Elle évite toute anxiété à l’enfant, puisque papa et maman sont là et qu’il est entouré de leur chaleur, de leur odeur rassurante. Autre avantage non négligeable : en cas d’allaitement, celui-ci de déroule beaucoup plus facilement.

Attention, danger…

Co-sleeping avec bébé

Toutefois, le cosleeping, ou bedsharing, présente aussi de nombreux inconvénients. Le premier d’entre eux est le risque d’étouffement du bébé. Selon une étude menée par le professeur Carpenter en 2013, et publiée dans le British Medical Journal, le risque de MSN (mort subite du nourrisson) est 5 fois plus élevé en cas de cosleeping. Il pense que 88% des MSN survenues dans le cadre du cosleeping auraient pu être évitées si le bébé avait dormi dans son propre lit. Les hormones post-accouchement favorisent un éveil instantané (mais pas systématique) de la mère en cas d’alerte, ce qui n’est pas le cas du papa… Il ne faut en aucun cas laisser des oreillers dans le lit, ni une couette. Une barrière anti-chute est souhaitable et le matelas doit être ferme. Attention également au tabagisme passif, extrêmement dangereux. Entre autres méfaits, il entrave le fonctionnement des récepteurs du cerveau qui déclenchent l’éveil du bébé, en cas de gêne respiratoire. Enfin, le cosleeping ne devrait de toute façon pas être prolongé au-delà de trois mois, pour favoriser la dissociation naturelle du bébé et de ses parents, et faciliter un éventuel sevrage.

 Un bon compromis

Co Sleeping avec bébé

Nos lits occidentaux ne sont généralement pas adaptés au sommeil « en famille »… La meilleure solution consiste à installer dans la chambre des parents un berceau rien que pour bébé – certains modèles s’accrochent même au côté du lit parental, mais ce ne sont pas les plus sûrs, attention à la couverture qui tombe dessus ! En somme, la proximité, c’est bien, la promiscuité, danger… Au bout de trois mois, on peut passer bébé dans sa propre chambre… Il s’habituera ainsi à bien dormir seul, dans le calme et le silence.

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